Manifeste #ResetBelgium

How long before Ecolo-Groen are out ?

#ResetBelgium

Préambule

La gestion de la pandémie en Belgique est une telle catastrophe que personne ne peut rester indifférent. Cet immense échec est dû à un appareil étatique défaillant, incapable de remplir correctement son rôle quel que soit le niveau de pouvoir. 

#ResetBelgium

#ResetBelgium est un mouvement apolitique et ouvert qui rassemble des citoyens inquiets face à cet échec patent. 

Comment en sommes-nous arrivés là ? En cinquante ans, plus de six réformes de l’État nous ont conduits, couche après couche, à un patchwork d’institutions devenu totalement dysfonctionnel et ruineux. Cette lasagne institutionnelle est devenue si complexe que plus personne ne s’y retrouve. La crise du Covid aura été le révélateur de ce que nous ressentions déjà tous intuitivement: notre démocratie, notre État souverain, ne sont plus en mesure de nous protéger.

La tentation de chercher des boucs émissaires est une faiblesse humaine. Devant

l’échec, il est rassurant de pouvoir désigner des responsables. Et les hommes et femmes

politiques sont en général des cibles convenues. Mais en réalité, le vrai responsable de la confusion et des dysfonctionnements actuels  est le système que nous avons collectivement laissé mettre en place. 

Si nous voulons des résultats durables, il faut donc nous attaquer à ce système, et non aux individus qui le dirigent.

Les fondations d’une nouvelle Belgique

Réformer la gouvernance de notre pays ne se fera pas en ajoutant de nouvelles couches de complexité et d’équilibres politiques précaires. Nous devons repartir d’une page blanche, réinitialiser ce pays – en anglais, faire un « reset ». D’où le nom #ResetBelgium. 

Comment les 11,5 millions d’habitants d’un pays de 30600 km² doivent-ils s’organiser pour vivre ensemble et assurer la prospérité et le bonheur du plus grand nombre possible?

Nous n’avons pas la prétention d’apporter seuls une réponse. Mais nous voulons poser un certain nombre de principes qui permettront de progresser vers cet objectif. 

1. Implémenter le principe de subsidiarité

La responsabilité d’une action publique, lorsqu’elle est nécessaire, doit revenir à l’entité

compétente la plus proche de ceux qui sont directement concernés par cette action. L’autorité

centrale ne peut effectuer que les tâches qui ne peuvent pas être réalisées à l’échelon inférieur.

2. Rendre l’organisation de l’Etat lisible et chaque niveau de pouvoir responsable

La répartition des compétences entre différents niveaux de pouvoir est trop peu lisible et les responsabilités sont diluées. Il faut adapter les niveaux de pouvoirs, quitte à en supprimer, de manière à clarifier la répartition des compétences et à rendre chaque niveau à la fois autonome et responsable.

La nouvelle gouvernance devra également prévoir un mécanisme adapté aux situations d’urgence, afin d’assurer une coordination efficace de l’action des différents niveaux de pouvoir pour gérer la crise avec rapidité et efficacité. 

3. Concentrer le rôle des pouvoirs publics sur les fonctions essentielles

Aujourd’hui, les pouvoirs publics sont dispersés sur beaucoup trop de compétences. Les fonctions de l’État (y compris aux échelons inférieurs) doivent être concentrées sur les matières essentielles afin de pouvoir y consacrer un maximum de moyens et de ressources.

Faire un tri entre ce qui est du ressort de l’Etat  et ce qui ne l’est pas est un processus sensible. Mais il nous semble indispensable si nous voulons mobiliser nos ressources sur des enjeux sociétaux vitaux au lieu de saupoudrer inefficacement nos moyens sur une multitude

d’objectifs secondaires que, par ailleurs, nous ne parvenons de toute manière plus à atteindre.

4. Responsabiliser et limiter les mandats publics

Les gestionnaires d’entreprises ou d’associations peuvent voir leur responsabilité financière engagée en présence d’une faute lourde. Il est interpellant de constater que le seul mandataire public portant une telle responsabilité est le receveur communal. Nous plaidons pour que les responsables politiques, quel que soit le niveau de pouvoir concerné, endossent la même responsabilité.

Le modèle actuel de formation de gouvernement est également défaillant. Nous proposons que l’ensemble des élus des chambres concernées ne soient pas rémunérés tant qu’un gouvernement plein exercice n’a pas pris ses fonctions

La succession des mandats publics et para-publics engendre des carrières complètes en

politique. Les dérives de ce système auto-entretenu se sont plus à démontrer. Nous appuyons la proposition de limiter le nombre de mandats en nombre et en durée. Cela vaudrait pour les toutes les institutions où la puissance publique est représentée (intercommunales, agences locales, invests, entreprises publiques…), en plus des

fonctions politiques pures.

5. Rendre les services publics autonomes et efficaces

Les interactions avec les services publics sont souvent source de frustration pour les citoyens. Les administrations exigent en effet qu’ils s’adaptent à leur mode de fonctionnement plutôt que de se mettre à leur service. 

Nous demandons de donner aux services publics l’autonomie et les moyens de s’organiser afin de fournir les meilleurs services possibles aux citoyens et aux entreprises.  Cela passe par une digitalisation qui prend en compte les besoins des utilisateurs, mais aussi par une réduction des contraintes administratives imposées aux agents.  

6. Diminuer le nombre de décideurs pour de meilleures décisions

Notre pays compte trop de décideurs aux différents niveaux de pouvoir par rapport à sa taille et à  sa population. Cela conduit à une situation de négociation permanente pour faire coexister les différents projets, priorités et égos. Le résultat est un gaspillage de ressources pour préparer, négocier et communiquer les décisions. 

Nous demandons de ramener le nombre de décideurs au niveau de celui de pays  comparables au nôtre, afin de réorienter les moyens consacrés à la prise de décision vers la mise en œuvre concrète et rapide de ces décisions.  

Notre appel

Ces six éléments représentent le socle commun de #ResetBelgium, un projet que nous souhaitons défendre vis-à-vis de nos politiques. Ce socle est volontairement restreint mais il

permettra, selon nous, de s’attaquer au cœur du problème. 

Nous souhaitons que cette initiative soit soutenue par le plus grand nombre de citoyens, afin d’amener nos politiques, quelle que soit leur orientation, à réaliser qu’il existe au sein de la société une volonté claire de voir nos élus porter ces réformes au coeur des discussions qui s’engageront en vue des prochaines élections de 2024.

Nous invitons donc chaque citoyen qui se sent concerné par l’avenir de notre pays à signer ce manifeste afin de contribuer au signal fort que nous souhaitons faire entendre à tous les niveaux de pouvoir. 

#ResetBelgium

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